MICROCRÉDIT ET SUIVI DES FAMILLES
Mekong Plus agit uniquement en zone rurale où les ménages pauvres sont exclus de la finance traditionnelle car l’agriculture est perçue comme un secteur d’activité très risqué avec une forte proportion de pertes des productions liées aux maladies et à l’augmentation des sinistres climatiques (sécheresse, inondations, etc.).
Aujourd’hui, nous soutenons plus de 7500 ménages et notre volonté est d’accroître l’accès au microcrédit pour les plus pauvres avec des solutions innovantes de formations, d’accompagnement et de partage de bonnes pratiques agriculturales.


Au Vietnam plus de 10% des villageois vivent difficilement avec moins de 1€/jour. Au Cambodge ils sont 15-20%. Avec le microcrédit, Mekong Plus réussit à les sortir de cette situation en 4 à 5 ans, grâce à des formations ciblées, du microcrédit et un bon suivi.
Dans un premier temps, les prêts sont généralement de 80 €, remboursés après 6 mois. Un nouveau prêt suit rapidement, légèrement plus important. Parce que les bénéficiaires sont extrêmement pauvres, le taux d’intérêt est de 0% pour les premières années (ou 6 premiers prêts), ensuite il passe à 6% l’an. Les non-remboursements sont rarissimes (1/1000).
En moyenne, les revenus augmentent de 25% par an soit une augmentation de 228 € par ménage, ils doublent en 4 à 5 ans. Sauf situation particulière, Mékong Plus arrête son soutien quand les revenus dépassent de 1 à 1,5 €. Elle continue, toutefois, à assurer un suivi espacé pour éviter toute rechute – ce qui arrive dans moins de 10% des cas.
Plus de 7000 ménages, soit environ 35.000 personnes, ont bénéficiés du programme et sont sortis de la grande pauvreté. Aujourd’hui, ce sont 7500 nouveaux ménages en cours de prêts.
La pauvreté ne s’arrête pas au seuil de 1 / 1,5€ par jour évidemment. Mekong Plus aide les ménages qui ont confiance et qui ont acquis de bonnes techniques agricoles et autres à emprunter auprès des banques. Il n’y aucune concurrence ou duplication avec les services officiels car ces derniers prennent le relais et assurent ainsi un impact durable au projet Mekong Plus.
Le processus du microcrédit
Pourquoi le microcrédit ? Les usuriers prêtent à des taux exorbitants : jusqu’à 240% par an ! Les banques ne prêtent pas de petits montants. Mais pour les plus pauvres, emprunter 1000€ est beaucoup trop risqué : ils risquent de perdre leur terrain et leur maison ! Mekong Plus prête à partir de 50€ et jusqu’à 400€.
1. Visite des ménages les plus pauvres
Discussion ouverte et patiente pour instaurer la confiance et bien identifier les problèmes principaux ; cela prend du temps. Dans 1/2 des cas en moyenne, il s’agit de mères qui se retrouvent seules suite à un décès, des violences domestiques, etc.
2. Des solutions envisagées ensemble
Avant de soutenir la famille avec des formations et un microcrédit, nous veillons à ce que les enfants n’abandonnent pas l’école et qu’il n’y a pas de problèmes de santé car les frais de santé sont souvent ce qui précipite les villageois dans la grande pauvreté. En effet, mal guidés, ils dépensent trop et à mauvais escient.
3. Les façons d’augmenter les revenus
– un petit potager demande peu d’investissements et rapporte chaque jour,
– un élevage de 30 à 50 poules bien suivi (vaccinations, propreté, nutrition) donnera un bon rendement en 3 à 4 mois. Il faut expliquer et convaincre les paysans car ils n’ont pas l’habitude des bonnes techniques et la mortalité des poussins peut atteindre jusqu’à 80%.
Mekong Plus propose des investissements peu coûteux, à faible risque et à retour rapide (moins de 5 à 6 mois). Les profits ne sont pas énormes, mais ce sont les petits succès qui comptent. Les gens reprennent confiance et courage. Dans 96% des cas, nous obtenons une nette amélioration du ménage et dans plus de 60% des cas, un doublement ou plus, des revenus.
Le processus du microcrédit

Dans un premier temps, les prêts sont généralement de 80 €, remboursés après 6 mois. Un nouveau prêt suit rapidement, légèrement plus important. Parce que les bénéficiaires sont extrêmement pauvres, le taux d’intérêt est de 0% pour les premières années (ou 6 premiers prêts), ensuite il passe à 6% l’an. Les non-remboursements sont rarissimes (1/1000).
On constate qu’en moyenne les revenus augmentent de 25%/an soit une augmentation de 228 € par ménage, après un an et davantage ensuite. Comme nous dépensons en moyenne 80 €/an/ménage, cela fait un rendement de 285% !
Tous les ans, après 2 prêts, un nouveau bilan est fait avec le ménage. On compte tout et on revoit la situation globale de la famille : les revenus, les avoirs, les enfants continuent-ils l’école, la santé de chacun, etc.
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