L’ÉDUCATION et la formation DES PLUS PAUVRES :

La base fondamentale d’un développement durable

Chacun et chacune trouve sa place dans la société et se réalise.

Chaque année, 200.000 hommes, femmes et enfants sont les bénéficiaires directs des programmes d’éducation et de formation : santé & hygiène, éducation sexuelle et lutte contre les violences faites aux femmes, environnement et gestion des déchets, bourses scolaires, vélos d’occasion, classes informatiques, classes inclusives, emploi, agriculture, etc. sont autant de domaines accessibles. 

L’Éducation des plus jeunes

Bourses scolaires

Les frais scolaires sont gratuits au Cambodge mais les classes complémentaires -souvent données par les mêmes professeurs, sont indispensables et très coûteuses. Au Vietnam aussi, mais en plus les frais scolaires sont très élevés. Les lycées sont souvent éloignés, il faut un moyen de transport, ou même louer une chambre. Le coût peut alors se monter à 50 €/mois!

« C’est bien d’améliorer nos écoles, mais aider les enfants à y accéder est encore plus essentiel ! » Disait un directeur d’école à Rumdoul.

Pour les villageois: “La première priorité: c’est que tous les enfants puissent aller à l’école”. Chaque année, nous organisons la “course de la solidarité” dans tous les villages, des dizaines de milliers d’enfants, parents, enseignants et fonctionnaires, courent ensemble! Et ils font un don, que Mekong Plus va multiplier pour donner une petite bourse à 5000 enfants.

Une année de plus à l’école est une garantie pour un meilleur revenu toute la vie. Pour les filles, elles sauront aussi mieux se défendre, et mener une vie plus heureuse, avec des enfants assidus à l’école.

Nous donnons alors des bourses scolaires: 20 € pour les écoles primaires et les collèges; et 40 € pour les lycées. D’année en année plus de villageois participent à la course de la solidarité, il y a plus de dons, et plus d’enfants qui vont à l’école !

Une autre manière pour Mékong Plus est de donner un vélo pour les enfants qui habitent trop loin de l’école.

Mekong plus a développé plusieurs actions d’éducation à la santé.

Les problèmes de santé sont la première cause de pauvreté. Mekong Plus travaille à sensibiliser les enfants dès les plus jeunes âges  dans plus de 200 écoles, les enfants sont très enthousiastes: travaux de groupe, brossage régulier des dents à l’école… Et les élèves enseignent à leur tour à leurs familles.

Pour arriver à ce résultat, Mekong Plus forme les enseignants et assure un suivi. Les meilleures écoles sont récompensées en améliorant les sanitaires etc… avec la participation des villageois.

Exemple :

Chaque semaine toute l’école se brosse les dents dans la cour. Les enfants sont chargés de la propreté de l’école, des toilettes, etc.; un examen de la vue est organisé tous les deux ans. Des milliers d’enfants de dizaines d’écoles sont couverts chaque année, par le programme, leur santé s’améliore (le test couvre une dizaine de critères précis). Depuis 2008, le programme est étendu aux 61 écoles maternelles, soit 26.000 enfants supplémentaires.

Mékong plus travaille aussi sur les infrastructures scolaires (accès à l’eau, latrines propres…).

Depuis 2008 Mékong Plus a mis sur pied un programme d’éducation inclusive. Il vise à adapter l’école à tous les enfants, même ceux aux besoins plus spécifiques.

Bon nombre d’enfants souffrent de handicaps divers. La famille essaie alors de les aider, et se ruine souvent pour de mauvais résultats. Il faut adapter l’enseignement aux enfants et non l’inverse! Mekong Plus forme les enseignants au dépistage des problèmes dès la maternelle. Dans certaines écoles on ouvre une “happy room” avec des activités spécifiques pour les enfants en difficultés .

A Dúc Linh, Mekong Plus a ouvert un centre spécialisé, cofinancé à 70% par les parents, qui assistent aux séances, et apprennent à aider leur enfant à la maison avant qu’ils puissent intégrer l’école.

À l’école:

Par la formation des enseignants et l’organisation de classes particulières, les «happy room», Mékong Plus intègre les enfants qui, d’habitude, ne sont pas admis à l’école parce qu’ils sont porteurs de handicaps. Chacun d’eux est suivi de manière personnalisée. Après quelques mois on observe déjà des progrès formidables…

À domicile:

Mais quand il y a moins de 3-4 enfants nécessitant une attention spéciale dans une école, il faut préfèrer une aide à domicile. Mékong Plus et des assistants villageois visitent les enfants chez eux à raison d’une heure par semaine. Une lecon est donnée, sur mesure et avec au moins un parent.

OUVERTURE DE CENTRES DE FORMATION INFORMATIQUES ET DE BIBLIOTHÈQUES

L’informatique est au programme scolaire au Vietnam mais beaucoup d’écoles rurales n’ont pas d’ordinateurs. On apprend donc au tableau, en prenant des notes…

Mékong Plus fournit des ordinateurs d’occasion. 69 écoles secondaires ont été équipées d’une dizaine d’ordinateurs. Sur chaque site, 2 techniciens ont été formés à la maintenance. Les élèves paient 9 euros environ pour un cycle afin de couvrir les frais de fonctionnement, mais les plus pauvres sont exemptés. Chaque année, plus de 18.000 enfants sont concernés.

Les écoles sont presque toujours dépourvues de bibliothèque.

Mekong Plus propose aux écoles de développer leur bibliothèque en fournissant des livres à moitié prix.

Dans les bibliothèques villageoises au Cambodge: des étudiants se portent volontaires pour gérer une petite bibliothèque chez eux. Ils sont dédommagés à hauteur de 1€/mois. Ces bibliothèques sont plus proches des familles et accessibles tous les jours. On constate que la lecture améliore les résultats scolaires.

A. Liées à la sexualité

Mékong Plus forme des enseignants pour contrer le manque d’éducation sexuelle chez les jeunes. Au début, beaucoup d’entre eux étaient gênés et réticents, mais aujourd’hui ce cap est dépassé. Nous espérons ainsi faire reculer le nombre d’avortements dont le Vietnam tient le record en Asie !

Ce programme s’adresse à des dizaines de milliers d’étudiants, avec un triple objectif : lutter contre les violences à l’encontre des femmes, réduire les avortements et sensibiliser au trafic d’êtres humains.

B. Liées aux life skills – violences à l’école

Dans les écoles, beaucoup d’élèves sont victimes de conflits et violences. Mékong Plus a mis sur pied des formations pour réduire les violences et incompréhensions liées au genre et au sexe. Ces formations sont destinées aux professeurs et éducateurs qui, à leur tour, les prodiguent aux élèves. Depuis peu, elles font partie du programme scolaire et développent chez les élèves des compétences cognitives, émotionnelles, interpersonnelles et sociales qui permettent de gérer les défis de la vie en communauté.

L’importance de la prévention pour une bonne santé

Maladies ou accidents, facteurs de pauvreté

La prévention et apprendre les gestes qui sauvent, sont indispensables. Une bonne hygiène et une nutrition saine, permettent d’être en meilleure santé. L’hôpital coûte souvent l’équivalent de plusieurs mois de budget familial et beaucoup de soins ne sont pas appropriés .

En cas d’accident, il faut agir vite. Pour les ménages les plus pauvres, Mekong Plus paie les premiers soins. Après, on mobilise les villageois, qui contribuent souvent pour des montants importants, par solidarité.
Khê par exemple, 
collaborateur dans le delta du Mékong, est passé maître pour mobiliser les villageois via Facebook!

Aide au diagnostic

Les villageois sont très dépourvus et à la merci des mauvais diagnostics. Certains médecins peu scrupuleux font peur: « Il faut vous opérer tout de suite ou je ne réponds de rien ». Souvent les paysans vendent une terre pour une opération pas nécessaire ! Mékong Plus propose un 2ème diagnostic auprès d’un spécialiste ami en ville!

au vietnam

Le réseau des dispensaires est dense et efficace, comme les programmes de prévention. Reste la question de l’hygiène, souvent déplorable. Pour les pauvres, le moindre accident ou maladie peut causer le plongeon dans la grande pauvreté.

au cambodge

Les services sont très en-deçà et la situation est bien pire. En cas de maladie les diagnostics sont souvent fantaisistes, conduisant à de grosses dépenses inutiles ou dangereuses.

Parfois on préfère aller à la ville, quand ce n’est pas le dispensaire qui vous y oblige, surtout pour les très pauvres, qui ne peuvent pas payer.

Un aller-retour à la ville peut coûter l’équivalent du budget familial pour le mois –les paysans se font arnaquer dès la descente du bus.

Outre les frais exorbitants qui nécessitent de vendre à bas prix bétail, terrains, voire la maison… un arrêt de travail est la pire catastrophe, les paysans n’ont pas d’assurance, sinon la solidarité des voisins.

La formation agricole

Apprendre les gestes simples pour un développement sain

Les agronomes et vétérinaires de Mékong Plus sont dans les villages pour former les paysans. Toutes les techniques proposées ont un rendement supérieur. Ainsi, ils investissent 100 et en récoltent 200. Les méthodes sont systématiquement en accord avec l’environnement, elles sont peu coûteuses et comme toujours reconductibles sans Mékong Plus.

Les paysans parlent mieux à leurs pairs, qu’un technicien venu de la ville !
C’est l’esprit des fermes-pilotes que Mékong Plus met en place : travailler avec un paysan partenaire qui, fort de ses résultats, apprendra et conseillera les autres villageois. De petites formations sont organisées à la demande et à la ferme, rassemblant 10-20 paysans. Concrètes, pratiques, les paysans discutent et ne sont pas intimidés.

bonnes pratiques agricoles

Quand un ménage n’a qu’une petite parcelle, il ne peut prendre aucun risque. Malheureusement le paysan a tendance à mettre plus de produits chimiques “pour être sur”. Un gaspillage qui détruit aussi les sols.

Pour les potagers, un filet permet de remplacer les produits chimiques, et en plus de  faire jusqu’à 10 récoltes par an, au lieu de 3-4.

Avec la crise énergétique, le prix des produits chimiques ayant doublé ou triplé, plus de paysans se convertissent au bio car ils font des économies et leurs récoltes se vendent plus cher.

Une solution pour diminuer l’impact de la pollution par les excréments des animaux de la ferme, est la litière séche.

Celle-ci sert d’engrais naturel aux cultures adjacentes. Pour ce faire, on dépose une couche de son de riz traitée au trichoderma* , dans les porcheries ou poulaillers. Cela permet d’économiser du temps et l’eau du nettoyage des porcheries.

À la vente des bêtes, on récupère la litière pour en faire un bon compost.

*Le trichoderma est un allié à une agriculture propre : c’est un champignon qui agit au niveau des racines en les rendant plus résistantes au stress et aux maladies; c’est aussi un accélérateur biologique bon marché qui prévient les maladies.

À la récolte du riz, on laisse la paille sur les champs, sans la brûler, mais on les asperge d’une solution au trichoderma qui en accélère la décomposition à même le sol. Le paysan économise le transport de la paille et gagne environ 10 jours sur la transition entre 2 cultures.

Une autre façon de se débarrasser de la pollution générée par les animaux est l’installation d’un système de biogaz. Dans ce cas, c’est à grandes eaux que les porcheries sont lavées pour être évacuées dans une citerne.

La fermentation de ce lisier génère naturellement du méthane, qui sera conduit directement à la cuisine. Ce procédé est doublement intéressant pour la famille ainsi que pour la planète.

En effet, non seulement l’évacuation du lisier est essentiel à la santé des habitants vivant à proximité (parasites et facteurs de maladies), mais le biogaz combat également la déforestation de la région car une famille sans biogaz utilise un arbre par mois à la cuisine.

Mékong Plus est face à un nouveau défi : la salinisation progressive des eaux rend les terres impropres à la culture. L’érosion et des effondrements de terrains se produisent le long des canaux, des rivières et des principaux bras du Mékong.

Quelques écluses tentent de garder l’eau douce en amont ; certains paysans abandonnent le riz pour la pêche à la crevette…

En tout état de cause, les plus vulnérables sont déjà les premières victimes. Nous proposons une agriculture plus douce, en pompant moins d’eau, et avec des variétés plus résistantes à l’eau salée.

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Des dizaines de milliers de villageois contribuent aussi au fonds de solidarité!

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