Agriculture
Agriculture : Les fermes-pilotes, apprendre les gestes simples pour un développement sain
Les agronomes et vétérinaires de Mékong Plus sont dans les villages pour écouter les paysans. Toutes les techniques proposées ont un rendement supérieur car les petits paysans ne peuvent se permettre moins. Ainsi, ils investissent 100 et en récoltent 200. Les méthodes sont systématiquement en accord avec l’environnement, elles sont peu coûteuses et comme toujours reconductibles sans Mékong Plus.
Les paysans parlent mieux à leurs pairs, qu’un technicien venu de la ville ! C’est l’esprit des fermes-pilotes que Mékong Plus met en place : travailler avec un paysan partenaire qui, fort de ses résultats, apprendra et conseillera les autres villageois. De petites formations sont organisées à la demande et à la ferme, rassemblant 10-20 paysans. Concrètes, pratiques, les paysans discutent et ne sont pas intimidés.
Quelques techniques d'agriculture
Quand on a qu’une petite parcelle pour nourrir sa famille, le paysan mise tout sur son unique récolte. Il a donc tendance à mettre trop de pesticide et d’engrais afin de se préserver d’une mauvaise surprise. Mékong Plus applique et apprend la méthode du filet : les récoltes sont ainsi préservées des insectes et surtout des fortes pluies de la mousson. Les paysans peuvent alors cultiver toute l’année, ce qui n’est pas possible dans l’agriculture chimique. L’économie du chimique et les multi récoltes annuelles sont deux arguments clé pour convaincre les paysans.
Une solution pour diminuer l’impact de la pollution par les excréments des animaux de la ferme, est la litière séche. Celle-ci sert d’engrais naturel aux cultures adjacentes. Pour ce faire, on dépose une couche de son de riz traitée au trichoderma* , dans les porcheries ou poulaillers. Cela permet d’économiser du temps et l’eau du nettoyage des porcheries. À la vente des bêtes, on récupère la litière pour en faire un bon compost.
*Le trichoderma est un allié à une agriculture propre : c’est un champignon qui agit au niveau des racines en les rendant plus résistantes au stress et aux maladies; c’est aussi un accélérateur biologique bon marché qui prévient les maladies.
À la récolte du riz, on laisse la paille sur les champs, sans la brûler, mais on les asperge d’une solution au trichoderma qui en accélère la décomposition à même le sol. Le paysan économise le transport de la paille et gagne environ 10 jours sur la transition entre 2 cultures.
Une autre façon de se débarrasser de la pollution générée par les animaux est l’installation d’un système de biogaz. Dans ce cas, c’est à grandes eaux que les porcheries sont lavées pour être évacuées dans une citerne. La fermentation de ce lisier génère naturellement du méthane, qui sera conduit directement à la cuisine. Ce procédé est doublement intéressant pour la famille ainsi que pour la planète. En effet, non seulement l’évacuation du lisier est essentiel à la santé des habitants vivant à proximité (parasites et facteurs de maladies), mais le biogaz combat également la déforestation de la région car une famille sans biogaz utilise un arbre par mois à la cuisine.
Des nouveaux défis face à la montée des eaux
Mékong Plus est face à un nouveau défi : la salinisation progressive des eaux rend les terres impropres à la culture. L’érosion et des effondrements de terrains se produisent le long des canaux, des rivières et des principaux bras du Mékong. Quelques écluses tentent de garder l’eau douce en amont ; certains paysans abandonnent le riz pour la pêche à la crevette… En tout état de cause, les plus vulnérables sont déjà les premières victimes. Nous nous penchons très sérieusement sur la question pour pouvoir les aider.
Dès que nous aurons un bilan positif pour la construction de maisons avec des paneaux de plastiques recyclés nous pourrons faire une page Environnement: plantation d’arbres, recyclage des déchets…
